1ère Journée de néonatologie du CHU de Bejaia.


Le 25-04-2018



Optimiser la prise en charge des prématurés

De nature fragile et vulnérable, les enfants nés avant terme ou prématurés nécessitent une prise en charge pluridisciplinaire et continuelle en milieu hospitalier pour une couverture de soins très appropriée à cette frange de bébés. C’est du moins ce que l’on peut retenir de la première Journée de néonatologie organisée par le service de pédiatrie du CHU de Béjaïa, samedi dernier. Cette première rencontre dans ce domaine réservé aux soins des nouveau-nés, notamment les prématurés, constitue aussi un cadre de formation continue pour cette chaine de professionnels de la santé ayant pour mission de s’occuper de ces nouveau-nés venus au monde avant terme. Ainsi, sages femmes, puéricultrices et pédiatres forment tout le beau monde au service des prématurés, sans oublier le rôle des parents qui reste capital, lesquels «doivent impérativement s’intégrer dans les services de néonatalogie», dira le professeur Ahmane, chef de service de pédiatrie et de néonatologie du CHU qui a axé son intervention sur la réanimation du nouveau-né. Dans son exposé, l’intervenant insistera sur la nécessité d’un équipement adéquat de la salle de naissance avec une bonne qualification du personnel à la hauteur des besoins en soins multiples de ces nouveau-nés. En somme, les intervenants lors de cette rencontre ont débattu des pathologies les plus fréquentes chez les prématurés, et ce, dans la perspective de former le personnel soignant à l’effet d’optimiser la prise en charge et d’améliorer les soins en néonatologie. Parmi ces maladies l’on citera les convulsions, les infections materno-fœtales, les anémies et les ictères. L’on évoquera le cas d’enfants nés de mères diabétiques et aussi de la prise en charge des urgences chirurgicales néo-natales. Une équipe médicale constantinoise a pris part à cette Journée. Ainsi, le professeur Lechehab, chef de service de radiologie du CHU de la ville des ponts suspendus, a insisté, lors de son intervention, sur l’importance de l’IRM dans le diagnostic des méningites du nouveau-né. Toutes ces explications iront dans le sens d’améliorer les connaissances du personnel de néonatologie, appelé à maitriser les soins les plus appropriés aux prématurés, côté médical, ainsi que le côté technique et logistique, étant des techniques de pointe. L’on parle de prématurité pour les enfants nés avant 37 semaines d’aménorrhée, de grande prématurité pour ceux qui naissent avant les 32 semaines d’aménorrhée, et d’extrême prématurité avant 28 semaines d’aménorrhée, sachant que la durée d’une grossesse moyenne est de 36 semaines. Ces nouveau-nés, trouvant des difficultés à s’adapter au monde extérieur, exigent ainsi un séjour dans une couveuse. Et vu le risque élevé de garder des séquelles de la prématurité, les pédiatres et spécialistes de la néonatologie travaillent dans le sens de diminuer le taux de mortalité chez les prématurés. L’accueil et l’amélioration des prestations en pédiatrie-néonatologie constituent un autre souci pour les responsables du CHU de Béjaïa qui reconnaissant les limites du service en question qui souffre de l’exigüité, ce qui constitue un obstacle majeur pour son développement. Tels sont, entre autres, les objectifs assignés à cette première Journée de vulgarisation sur les connaissances médicales liées à la néonatologie, constituant les prémices au projet d’extension du service Mère/Enfant du CHU, comme il a été évoqué par le professeur Danoune, DG de cet établissement. Ce futur service qui sera implanté au niveau de la clinique Targa Ouzemour verra une capacité d’accueil de 40 lits pour les prématurés, puisqu’il s’agira d’un service de référence.

Par; Nadir Touati, le quotidien la Dépêche de Kabylie du 25.04.2018

Bureau de l'Information, de la Communication et d'Audio-visuel. du CHU de Bejaia

Actu-Vidéo