Rapport sur les premières rencontres d’otoneurochirurgie et d’ORL de Bejaia


Le 26-10-2015

Sous, le haut patronage de Monsieur le Ministre de la sante , de la population et de la réforme hospitalière et sous l’égide de la société algérienne d’otoneurochirurgie et d’ORL (SAONORL) et la participation effective du CHU de Bejaia, la faculté de Médecine de Bejaia et l’université de Bejaia s’est tenue les premières rencontres internationales d’otoneurochirurgie et d’ORL à l’auditorium du Campus universitaire Targa Ouzemour de l’université de Bejaia, le 17 et 18 Septembre 2015.
Cette manifestation scientifique a vu la participation de plus de 120 participants d’origine algérienne, française, libanaise, jordanienne et égyptienne qui ont chacun, dans son domaine a apporté son expérience et son savoir pour essayer de faire avancer les connaissances dans la chirurgie de la base du crâne et la surdité.
Les moments fort de cette manifestation a commencé à 14h30 le 17 septembre 2015 : le professeur Boudjenah, chef de service ORL du CHU Bejaia a pris la parole pour souhaiter la bienvenue et les remerciements aux participants d’assister à ces premières rencontres. La seconde intervention était pour le président de la societé algerienne d’OtoNeurochirurgie, d’ORL et de chirurgie cervicofaciale, le professeur Zemirli, chef de service ORL du CHU Benni Messous d’Alger dont la totalité de son intervention ‘’ Messieurs les officiels ( Ministre, wali, DSP, DG du CHU, Doyen de la faculté de Médecine et Recteur de l’université), C'est au nom de tous les membres du bureau de notre société savante nationale la SAONORL et au nom de tous ceux qui représentent une association , un collège , un syndicat d'ORL et CCF et qui sont membres à part entière ou membres associes et constituant une seule grande famille que j'exprime la joie , le plaisir et la satisfaction, d'être parmi vous dans cette belle et coquette ville de Béjaia dont l'existence remonte à la période phénico-romaine elle s'appelait alors Saldae contemporain de Caesarea, elle devient la capitale de la dynastie des Hammadides au moyen âge et qui garde jalousement ses trésors matériels et immatériels enfouis dans la profondeur de son très riche passé millénaire et recouvert par une épaisse couche d'obscurantisme de la longue nuit coloniale . L'Algérie indépendante redécouvre progressivement et laborieusement la grandeur de sa civilisation d'antan et les grands hommes qui ont marqué leur époque dans tous les domaines pour ne citer que Sidi Boumediene Chaieb qui a résidé et enseigné pendant 25 ans au sein de son université mort lors de son retour vers sa ville natale Séville et dont le destin a voulu qu'il meurt et enterré sans avoir vécu un jour dans la ville de Tlemcen ou il est vénère comme le saint de la ville et sa région dont la tombe constitue un lieu de pèlerinage . Ce n'est qu'un juste devoir de mémoire pour les habitants de Bejaia et un droit de savoir pour ceux de Tlemcen et une vérité pour tout un chacun de nous qui ne sommes d'aucune des deux villes.
À cette époque, Bejaïa était, avec Tolède et Séville, le plus grand centre intellectuel du monde arabe, où résidaient des savants comme le géographe Al-Idrissi, Ibn Hammad, Ibn Battûta, le grand mystique Ibn Arabi, Sidi Bou-Saïd, Abd al-Haqq al-Ishbili et Abu Hamid al-Sarir.
Ibn Khaldoun (1332-1406), historien, philosophe et diplomate, chambellan auprès du sultan Hafside Abu Abd Allah, y a vécu et y a rédigé une partie de son œuvre ;
Ce grand penseur maghrébin Ibn Khaldoun devient Grand Vizir (Chamberlain) de Bejaïa pour le compte d'Abu Abdallah en 1365. Il officiera également à la Mosquée de la Kasbah de la ville. À la mort d'Abû `Abd Allâh en 1366, la ville de Bougie tombe entre les mains d'Abû al `Abbâs, souverain hafside de Constantine. Le déclin de la dynastie Hafside entraîne celui de la ville.
Bejaïa a également joué un rôle important dans la diffusion des chiffres arabes en Occident.
En 1202, Leonardo Fibonacci, mathématicien italien, en rapporta les « chiffres arabes » et la notation algébrique
C'est pour nous tous un grand honneur que d'être parmi vous dans cette université qui a rayonné pendant des siècles pour tomber dans l'oubli et comme le phénix, elle renaît de ses cendres.
Qu'il me soit permis de vous exprimer mes émotions et manifester mon bonheur d'être celui qui a participé personnellement à la validation de la faculté de médecine de Bejaia et avoir fait l'état des lieux pour que les hôpitaux soient érigés comme CHU il y a une dizaine d'année en ma qualité d'inspecteur en sciences médicales . Pouvais-je ne pas cautionner le projet d’alors en visitant l’université de la ville où la bibliothèque bondée de la jeunesse estudiantine était ouverte jusqu'à minuit. Je ne peux que m'enorgueillir et être fier de voir en ce jour la réalisation de ce qui était alors que projets.
Je ne peux qu'être comblé que de voir le Pr Farid Boudjenah dont j'ai eu l'insigne honneur d'être son directeur de thèse être à la tête de ce service hospitalo universitaire et qui en l'espace de quelques mois il a su insufflé un souffle nouveau de la spécialité à la ville et ses habitants
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Enfin je terminerai en affirmant que cette rencontre scientifique est rehaussée par des participants nationaux et internationaux d'un très haut niveau d'expertise et félicitation pour le Pr Boudjenah qui a un très bel avenir devant lui . Aux âmes bien la valeur n'attend point le nombre d'années et que pour une première ce fut un coup de maître’’. Après ces faits historiques les vices recteurs et le Doyen de la faculté de Médecine de Bejaia ont annoncé l’ouverture officielle des travaux.
Le débat a commencé par une communication orale d’un jeune maitre-assistant en anatomie venu du CHU de Annaba, le docteur Imekraz Sofiane, élève du professeur Danoune qui nous a transportés en virtuel dans la boite crânienne par une méthode ingénieuse conçue par lui et son maitre au laboratoire d’anatomie d’Annaba. Les communications orales et les conférences de haut niveau, ce sont succédés sur un ordre qui permettait à l’assistance de suivre les débats et demander des explications en français, en anglais comme la communication sur une technique de chirurgie de la base du crane par le professeur Ait el Bachir ou en anglais et en Arab dans la communication sur l’exploration du vertige du professeur Mohamed Chabana d’Egypt et président de l’Arab Board of Audiology. D’autres communications sur le thème principal de la journée ont également attiré l’attention de l’assistance comme la communication sur la génétique dans la surdité d’une doctorante qui est venue du laboratoire de génétique de l’USTHB de Bab Ezzouar, la communication du Docteur Mansouri du service ORL de Bab el oued sur les surdités congénitales et les assistant du professeur Salhi, chef de service ORL de l’hôpital central de l’armée qui ont souligné les caractéristiques de la surdité en milieu militaire puis c’était le tour de deux spécialistes de la surdité de rapportér leur expérience. C’est d’abords le professeur Boudjenah qui a souligné la nécessité d’adopter un dépistage universel de la surdité à la naissance et de continuer de suivre ces enfants pendant toute la période d’apprentissage du langage puis c’était le tour au professeur Elias El Zir du Liban. Le Pr. Elias El Zir est expert auprès de la commission santé de l’union européenne et qui a déjà participé à la préparation d’une licence d’audioprothèse à l’institut de pédagogie de l’hôpital Nefissa Hamoud d’Alger. IL a souligné la nécessité de prendre en charge la surdité du sujet âgé, moyen de retarder l’apparition d’Alzheimer, et l’utilisation des moyens technologiques dans ce but comme l’étude des potentiels évoqués auditifs.
Après un long débat qui a suivi ces communications orales, la séance est levée pour reprendre le lendemain et les participants ont été conviés à un diner offert grâce aux sponsors.
Les moments forts de la deuxième journée (18 septembre) a commencé par une table ronde animée par le professeur Djennaoui, chef de service d’ORL du CHU Mustapha Bacha, qui pour rappel est le président de la commission nationale chargée de l’évaluation de l’implatation cochléaire en Algérie. Le Pr. Djennaoui et le panel ou l’on remarquait les interventions pertinentes des professeurs Zemirli et kherroubi ont tous apportés leur propre expérience sur la surdité de l’adulte.
Les interventions qui ce sont succédées étaient également d’un grand intérêt scientifique et pour l’amélioration de la sante de la population. C’est ainsi que nous avons assisté à l’intervention du Professeur Saheb, Chef de service d’ORL du CHU Tizi-Ouzou sur les sinusites qui peuvent s’étendre vers la base du crâne. Les communications des assistants du Professeur Djilali ayad, les docteurs Megharbi et Saadaoui. Le dernier intervenant était le Pr. Shabana sur l’épineux problème des bourdonnements d’oreille.
Les travaux sont terminés à 14 heures après un long débat entre les différents intervenants. Parallèlement à ces communications orales, une séance e-poster, pour la première fois en Algérie, a été organisée dans le hall de l’auditorium.
L’e-poster est un poster électronique envoyé avant le début des journées scientifiques et il affiché pendant les journées sans que le communiquant est à déplacer le poster imprimé avec lui.
Pr.Farid Boudjenah
Chef de service ORL du CHU Bejaia, Président du comité d'organisation
Mail: boujenah_f@yahoo.fr Fax: +213 (0) 34 220 912
Bureau de l’Information, de la Communication et d’Audio-visuel du CHU de Bejaia

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